Après avoir dénoncé les méfaits, toujours commis au nom du bien, de Soros et de ses ONG, Thibault Kerlirzin nous dévoile en exclusivité les origines mystiques des Agendas 21 et 30, dont le père a aussi été le mentor de celui du Great Reset.
1. Bonjour Thibault Kerlirzin. Dans l’introduction de Soros l’impérial, vous revenez sur l’écologie et l’ombre de Soros planant derrière Greta Thunberg…
Merci à Noaches pour votre intérêt. Commençons par les COP (Conference Of the Parties, i. e. Conférence des Etats signataires), car la présence de Soros y est antérieure à celle de Greta Thunberg lors des COP24 et COP25 de décembre 2018 et 2019. Prenons ainsi 2015, avec la COP21 de Paris qui donna lieu à l’Accord du même nom. Rappelons qu’en octobre 2009, Soros déclara son engagement en faveur d’une organisation dédiée à la transition énergétique, qu’il voyait alors comme un levier en termes de business. Il investit un milliard de dollars de sa fortune personnelle en faveur des énergies renouvelables et créa la Climate Policy Initiative (CPI), officiellement destinée à améliorer les pratiques mondiales notamment dans le domaine énergétique. La mission déclarée de la CPI est en outre d’« aider les gouvernements, les entreprises, et les institutions financières à conduire la croissance tout en répondant au risque climatique ». En 2015, la Climate Policy Initiative (qui a par ailleurs créé une branche nommée Global Landscape of Climate Finance) dirigée par Stewart J. Paperin (président émérite du Soros Economic Development Fund et vice-président des Fondations Soros depuis 18 ans) se montra très présente à la COP21, intervenant dans une vingtaine d’ateliers-conférences. D’ailleurs, une fois le sommet clos, le président Thomas Heller de la CPI se félicita de l’Accord de Paris.
Greta Thunberg est arrivée bien après cette COP et les précédentes. Mais peut-être convient-il d’expliquer tout d’abord là encore pourquoi les milieux d’information alternatifs lient Greta Thunberg à George Soros1. Thunberg est en effet très souvent accompagnée de Luisa-Marie Neubauer, une ambassadrice jeunesse de l’ONG ONE, entre autres financée par l’Open Society et la Fondation Gates, et cofondée par leur homme de paille Bono, le chanteur de U22.
ONE vise principalement à lutter contre l’extrême pauvreté en Afrique et est parvenue à faire voter l’Electrify Africa Act au Congrès américain en 2016, en faveur de l’électrification du continent africain. Avant même cette loi, un plan nommé Power Africa avait été développé par l’OPIC (Société américaine de promotion des investissements à l’étranger) en collaboration avec Soros. Il prévoyait, selon un document de l’USAID (faux nez humanitaire de la CIA) intitulé sobrement « La feuille de route. Un guide pour atteindre 30 000 mégawatts et 60 millions de connexions », d’accroître de 30 000 MW la capacité de production sur l’ensemble du continent africain, principalement au moyen de gaz naturel et d’énergies renouvelables. Rappelons-nous par ailleurs que pendant la campagne présidentielle française de 2017, les ambassadeurs jeunesse de ONE étaient venus faire signer aux candidats un engagement en faveur de l’Afrique. Ce n’est d’ailleurs pas en tant que chanteur de U2 que Bono, qualifiant Soros de « géant », a été accueilli à l’Élysée par Macron3, Or le conseil d’administration de ONE est composé de personnes bien moins débonnaires telles que la directrice de Facebook Sheryl Sandberg, Joe Cerrell, administrateur de la Fondation Gates, ou encore Morton Halperin, fidèle de Soros et conseiller de l’Open Society Foundations.
En dernier lieu, si l’alibi Greta Thunberg a fonctionné au point de devenir contributrice aux agendas de Davos pour les années 2020 et 20214, une autre caution de la jeunesse avait déjà été utilisée au Sommet de la Terre de Rio où Severn Cullis-Suzuki, alors âgée de douze ans, tint un discours environnementaliste à la tribune en 1992 comme Greta en 2018 à la COP24, l’arrogance en moins. Pour la petite histoire, Severn est la fille du généticien et activiste écologiste canadien David Suzuki, fondateur en 1990 de la David Suzuki Foundation et invité par un certain Maurice Strong5.
2. Soros est aujourd’hui reconnu comme l’un des artisans principaux du Nouvel Ordre Mondial, il n’en fût pas toujours ainsi avant vos travaux…
Je vois George Soros plutôt comme un agent voire un simple exécutant, les véritables Artisans du Nouvel Ordre Mondial se préservant autant de la lumière du jour que les vampires. Et malgré son âge plus avancé que des Gates, Schwab ou Zuckerberg, son utilité leur est comparable quant à la mise en place du Nouvel Ordre Mondial déjà promu par H. G. Wells dans son livre éponyme de 1940. Par ses faits Soros sera évidemment canonisé mais demeure un exécutant comme certains de ses prédécesseurs6, la plupart passés par la discrète Fabian Society décrite par Guy Boulianne comme « un mouvement radical basé à Londres dans le but de renverser l’ordre existant et d’établir un gouvernement mondial socialiste contrôlé par ses dirigeants et par les intérêts financiers qui leur sont associés ». Pour ce, la Société fabienne préconise gradualisme et furtivité, comme le montre son premier blason où un loup se déguise en agneau.Ainsi, pour citer trois « alphas » de la philanthropie, qu’il s’agisse de George Soros et de son activité tentaculaire, de Bill Gates et son obsession tant pour la vaccination que pour la réduction de la population mondiale, ou de Jeff Bezos qui lance son Bezos Earth Fund face à l’« urgence climatique », ces philanthropes veulent établir le Paradis sur Terre, mais dans le sens de Paradeisos, « enclos pour animaux » en grec.
Or, sans être membre de la Fabian Society, George Soros est néanmoins un cousin fabien. Diplômé de la London School of Economics (LSE), une création de la Société fabienne, toute son action en faveur de l’établissement effectif d’un Nouvel Ordre Mondial sous patronage oligarchique reprend les objectifs et les méthodes de ce think tank : technocratie, abolition de la volonté populaire, manipulation, influence sur les grandes structures internationales, soutien au revenu universel, orchestration de la dilution des identités au travers d’un mélangisme militant, etc.
Cette répartition des tâches entre la Fabienne et Soros s’est par exemple illustrée en 2003 dans l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) créée par Tony Blair, alors Premier Ministre de Grande-Bretagne. Or il faut savoir que l’une des coalitions à l’origine de l’ITIE est « Publiez ce que vous payez » (« Publish What You Pay »), créée en juin 2002 et dont quatre des six organisations de base appartiennent aux réseaux Soros : l’Open Society, OXFAM, Global Witness et Transparency International et que Blair est un ancien membre de la Société fabienne.
Soros ne fait donc qu’épouser la tendance fabienne dont il est un exécutant externe. Pour autant, est-il plus efficace qu’un Larry Fink (PDG de BlackRock), Mortimer J. Buckley (CEO de Vanguard) ou d’un Maurice Strong ? À lire les hommages, suite à son décès en 2015, de la part du secrétaire général adjoint des Nations Unies et du patron du World Economic Forum affirmant chacun perdre leur mentor, rien n’est moins sûr.
Aujourd’hui, le monde pleure l’un de ses grands hommes. Maurice Strong était un visionnaire et un pionnier du développement durable mondial. […] La feuille de route de la durabilité qui a débuté à Stockholm, s’est poursuivie à Rio, à Johannesburg et à Rio+20, doit maintenant devenir une réalité à Paris. Ce serait en effet l’hommage le plus approprié à l’héritage de Maurice Strong ; leader, mentor et ami.
Achim Steiner – Le monde pleure l’un de ses grands hommes : Maurice Strong s’éteint, son héritage perdure
Dans tout ce qu’il faisait, il avait profondément compris la mission du World Economic Forum qui consiste à améliorer l’état du monde. C’était un grand visionnaire, dont la pensée était toujours en avance sur notre temps. Il fut mon mentor depuis la création du Forum : un grand ami ; un conseiller indispensable ; et, depuis de nombreuses années, un membre du bureau de notre Fondation. Sans lui, le Forum n’aurait pas obtenu le rôle qu’il tient aujourd’hui.
Klaus Schwab – Maurice Strong: an appreciation
Cette précision étant faite sur la place de Soros sur l’échiquier mondialiste, je peux maintenant vous répondre sur les raisons qui m’ont poussé à m’y intéresser dès 2015. En juin de cette année, alors que je travaillais pour la Fondation Prometheus dont je rédigeais la lettre mensuelle et le Baromètre de transparence des ONG, un article du journal Le Monde rapportait les accusations de l’ONG Global Witness à l’encontre de la France sur un supposé trafic illégal de bois avec la République Démocratique du Congo (RDC). Après quelques recherches, je me suis aperçu que Global Witness était généreusement financée par l’Open Society et administrée par des membres de ses réseaux. Informant un ami de ces découvertes, celui-ci m’apprit qu’il en était de même pour les Révolutions colorées secouant l’Europe depuis l’ex-Yougoslavie.
Ces deux indices conjugués à l’expulsion de la Russie des ONG liées à la Société ouverte, de leur récurrence dans le Baromètre des ONG et l’absence de données francophones face aux activités de Soros m’ont logiquement amené à chercher et rassembler les informations officielles, la plupart anglophones. Qu’il s’agisse de l’orchestration de la crise des migrants, de la déstabilisation de régimes politiques, des innombrables financements de médias et d’ONG, de lobbying institutionnel sur les plus hautes instances européennes ou des attaques contre les monnaies souveraines, ces éléments m’ont permis, avec cet ami, de proposer la première conférence française sur L’Empire Soros en avril 2016. Puis les mois suivants, actualité oblige, cette masse de données a été enrichie, annotée et cartographiée7 à travers 25 articles publiés sur Soros Connection8 de fin 2016 à l’élection d’Emmanuel Macron de mai 2017. Articles dont j’ai retrouvé certains morceaux et notes remaniés dans un ouvrage paru à l’Automne 20189.
3. COVID oblige, le philanthrope Gates a-t-il doublé Soros avec sa fondation en 2020 ?
Pour avoir étudié leurs fondations, Bill Gates et George Soros ont les mêmes patrons. En 2009 déjà, Gates avait réuni Soros et d’autres milliardaires tels que Warren Buffett, Ted Turner et David Rockefeller, eux-aussi à la tête de fondations philanthropiques pour déterminer comment leur richesse permettrait de ralentir la croissance démographique mondiale et accélérer les progrès dans la santé et l’éducation10.
Cette complémentarité philanthropique s’est encore illustrée le 19 juillet dernier avec le communiqué de presse de l’Open Society se félicitant qu’un groupe d’investisseurs mené par le Soros Economic Development Fund – branche de l’Open Society dédiée à « l’investissement responsable » – ait racheté Mologic Ltd, l’une des principales entreprises pourvoyeuses de tests PCR dans le cadre de la COVID. Or, ce groupe, Global Access Health, a pour investisseur principal la Fondation Gates11…
Ainsi, les fondations de Gates et Soros co-financent plusieurs ONG, tels ONE ou le Migration Policy Institute car même si son immigrationnisme est moins connu que celui de Soros, Gates est un fervent promoteur des migrations. En témoigne une récente étude du Center for Global Development, ONG écran de la Fondation Gates, qui appelait récemment à repeupler l’Europe avec plus de migrants extra-européens.
Pour autant, l’échelle des moyens déployés n’est pas la même entre les fondations des deux milliardaires. Une simple comparaison entre les bases de données des subventions de la Bill & Melinda Gates Foundation et de l’Open Society suffit à le souligner. Prenons l’exemple d’OXFAM (pour laquelle travailla « l’Insoumise » Manon Aubry et dont le chapitre français est présidé par Cécile Duflot). Depuis 1999, Gates a accordé 55 subventions à cette ONG. Les deux dons les plus importants (en 2015 et en 2018) représentent à eux seuls plus de 27 millions de dollars de la part de Gates. En comparaison, les subventions de l’Open Society à destination d’OXFAM se chiffrent « seulement » en dizaines ou en centaines de milliers de dollars. S’agissant de ONE, les 21 subventions accordées par Gates se chiffrent à près de 200 millions de dollars, loin devant les 500 000 $ dollars accordés par Soros en 2016… Dernier exemple : depuis 2006, l’ONG ActionAid a perçu 27 millions de dollars de la Fondation Gates, contre (certes seulement entre 2016 et 2019 selon les informations ici disponibles) un peu plus de 155 000 $ de la part de l’Open Society.
Ce fossé reflète également l’écart budgétaire entre les deux fondations. Pour leurs derniers exercices fiscaux annuels respectifs, la Fondation Bill & Melinda Gates disposait d’un budget de plus de 30 milliards de dollars, contre 1,2 milliard de dollars pour l’Open Society. Ces deux fondations sont, hors ONGE (environnementales), deux des entités les plus influentes auprès de la Commission européenne. Pour s’en faire une idée, il suffit de se reporter au classement fourni par Integrity Watch12. En isolant les ONG au sens large, qui forment une catégorie à elles seules, nous pouvons vérifier grâce à un Top 10 des organisations fourni par Integrity Watch, quelles sont celles qui ont obtenu le plus de rendez-vous avec la Commission européenne.
Nous découvrons ainsi que la Fondation Gates arrive en tête du classement des rencontres pour les portefeuilles « Budget », « Développement », ou encore « Recherche, science et innovation », alors qu’il s’agit d’une fondation de droit américain ne disposant d’aucun siège social bruxellois.
Mais cette influence va encore plus loin. D’autres entités hors ONG largement financées par la Fondation Gates et elles aussi enregistrées sur le registre de transparence de la Commission européenne travaillent main dans la main avec celle-ci, à l’image de l’Imperial College de Londres (responsable des fausses modélisations sur la COVID avec Neil Ferguson plus de 280 millions de dollars perçus par la Fondation Gates depuis 2002) ou de GAVI, l’Alliance du vaccin (créée en 2000 au World Economic Forum de Davos). La Commission européenne est en outre très impliquée au sein de l’initiative COVAX, codirigée par quatre organisations financées par Gates : GAVI, CEPI, OMS et UNICEF13.
Par ailleurs, plusieurs organisations présentes parmi des Top 10 de portefeuilles de la période Juncker sont subventionnées par la Fondation Gates, renforçant l’influence de celle-ci auprès de la Commission : ONE, OXFAM, CONCORD Europe, Save the Children, Deutsche Stiftung Weltbevölkerung (DSW), World Economic Forum, Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI), Pandemic Action Network…
L’influence communautaire de l’Open Society prend une forme globalement similaire, mais plus solidement ancrée et étendue en raison notamment de son antériorité. Comme la Fondation Gates, l’Open Society finance une structure influente qui n’est pas une ONG, à savoir la Central European University (CEU) créée par Soros lui-même. Une lecture croisée des profils LinkedIn de plusieurs diplômés de cette université se révèle très instructive, car nous en retrouvons un certain nombre au sein des institutions européennes : Eurostat (notamment la direction générale), Parlement européen, Conseil de l’Union Européenne, passages dans des portefeuilles de la Commission comme chargé de mission ou stagiaire dit « blue book » (i. e. le programme de stages de la Commission européenne), etc. Un tableau qui vient compléter celui déjà dressé par Gregor Puppinck dans son rapport sur l’influence des réseaux Soros sur la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH).
Il nous faut ensuite mentionner à nouveau Integrity Watch pour bien saisir l’emprise de Soros sur la Commission. Plusieurs Top 10 des différents portefeuilles de la même période que précitée (mandat Juncker) font en effet apparaître en bonne position l’Open Society European Policy Institute (OSEPI, branche dédiée à l’influence communautaire et enregistrée au sein du registre de transparence). L’OSEPI figure ainsi en première position pour « Mieux réglementer », en deuxième position pour « Budget » (derrière Gates), etc. Mais l’influence de l’Open Society est plus large, ce que montre comme pour la Fondation Gates une revue du financement des autres protagonistes de ces Top 10.
Pêle-mêle des ONG subventionnées par l’Open Society Foundations : Amnesty International, Human Rights Watch, European Women’s Lobby, Stichting ERGO Network, Equinet, Center for Democracy & Technology, ONE, European Network Against Racism, ILGA-Europe, Reporters Sans Frontières, Free Press Unlimited, EuroMed Rights, International Crisis Group, ou encore Transparency International (dont l’influence est telle auprès de la Commission que cette dernière s’appuie régulièrement sur l’Indice de la Perception de la Corruption de Transparency International et sur ses Integrity Pacts qui disposent même d’une page dédiée sur le site de la Commission). Liste non exhaustive.
4. Pour avoir produit le Baromètre de transparence des ONG14 et écrit Greenpeace – une ONG à double-fond(s)15, diriez-vous que toutes les ONG ont un double-fond ?
Tout d’abord, il faut savoir que les ONG peuvent se répartir les rôles et les articuler en vue d’un objectif commun (lobbying, guerre informationnelle). Ainsi, pour reprendre les ONG Greenpeace et Open Society précédemment citées, celles-ci ont plusieurs liens. Primo, l’avocate swazi Thuli Makama a fait partie du bureau de Greenpeace International et fut vice-présidente de la branche de l’Open Society pour l’Afrique australe, OSISA (Open Society Initiative for Southern Africa). Secundo, Greenpeace a été en pointe pour faire mauvaise presse envers Bolloré en Afrique, aux côtés de l’Open Society et de ses satellites. Tercio, Greenpeace a agi aux côtés de Global Witness dans sa guerre de l’information sur ce prétendu trafic de bois évoqué dans votre première question. Quarto, l’Open Society a accordé en 2019 une subvention de plus de 50 000 $ au Stichting Greenpeace Council (Greenpeace International, domiciliée aux Pays-Bas et bénéficiant ainsi d’avantages fiscaux) pour soutenir son travail sur la problématique du SLAPP (Strategic Lawsuit Against Public Participation, ou en français « Poursuite stratégique contre la mobilisation publique », i. e. une action en justice destinée à entraver la participation politique et le militantisme).
Ensuite, la définition d’une ONG reste floue. Du point de vue français, elles relèvent pour l’essentiel du statut d’association loi 1901, mais ce n’est pas une obligation. Les Fondations peuvent également être considérées comme des ONG, des acteurs de la fameuse « société civile ». Il y a également la forme anglo-saxonne du trust caritatif, comme The Pew Charitable Trusts déjà analysé par Yan Giron. Mais à travers le monde, le terme d’ONG embrasse plusieurs millions d’organisations qui peuvent être comparées, par leur fonctionnement, à une entreprise.
L’existence d’une ONG implique des fonds suffisants et permanents pour l’ensemble de ses dépenses : salariés, campagnes, marketing, locaux, matériel… Pour cela, l’ONG a plusieurs possibilités : les dons, les legs, les adhésions, mais également le soutien de mécènes. Il peut s’agir d’acteurs publics, acteurs économiques directs telles des entreprises ou « indirects » comme les Fondations. Et c’est là qu’il peut y avoir duplicité, quand à la différence d’un WWF, Greenpeace revendique son refus de financement de la part d’entreprises mais bénéficie de subventions de fondations privées et dont l’action bénéficie aux entreprises de leurs propriétaires.
Ainsi Greenpeace, financée par la Fondation Rockefeller16 connue pour avoir fait fortune dans le pétrole avant de se tourner vers la transition énergétique, lui a servi d’alibi environnemental pour mener une guerre économique envers les entreprises pétrolières en Alberta, province canadienne. Autre exemple de soutien financier de Greenpeace, la Fondation Moore destinée à protéger certaines aires marines de la pêche17 a été créée par le cofondateur d’Intel Gordon Moore. Or, l’argument écologique est ici prétexte à la captation des ressources tels que l’yttrium et le germanium dont les fonds marins regorgent.
Malgré une désinformation récurrente (plateforme Brent Spar, accusations contre l’exploitant forestier Resolute, OGM avec le Golden Rice, nucléaire, pétrole…), Greenpeace garde l’image de David se battant contre des Goliath et son aura positive.
En effet, il faut bien comprendre que si une ONG oeuvre pour le bien et non pour des intérêts financiers, ses allégations ne peuvent être soupçonnées d’être mensongères. Dès lors, si une entreprise répond aux diffamations d’une ONG, c’est qu’elle a quelque chose à se reprocher, et si cette entreprise ne répond pas c’est qu’elle a donc des choses à cacher, donc à se reprocher.
En somme « pile je gagne face tu perds », et aucun média ne se risquera à enquêter sur ces Janus à double-fond puisque, pour poursuivre sur nos protagonistes, Soros est présenté par la presse comme un milliardaire philanthrope sans jamais s’interroger sur ses autres motivations et ses double-discours. Et puis lorsqu’on sait que Soros a financé les organismes derrière les Panama, les Paradise et plus récemment les Pandora Papers, le Bondy Blog et Street Press, la section Afrique du journal Le Monde, ou encore que Ghassan Salamé, père de Léa Salamé, est un des cadres des réseaux de l’Open Society, quand bien même un journaliste s’y essaierait la censure de sa rédaction s’abattrait sur lui.
En conclusion, aucune « grosse » ONG, c’est-à-dire avec une fondation la finançant, n’est à ma connaissance véritablement « indépendante ». Terme que les ONG emploient à tour de bras sans jamais préciser de qui ou de quoi elles le seraient. L’impératif financier implique au mieux, pour utiliser un euphémisme, qu’elles soient sujettes à des compromissions et des « ajustements », et au pire, comme c’est l’usage dans la galaxie Soros, à servir de proxy dès leur création pour d’autres intérêts, économiques comme on l’a vu précédemment, mais aussi quant à la lutte contre la corruption et pour les Droits de l’homme, présageant toujours une prochaine ingérence politique au nom de la liberté et de la transparence18.
5. George Soros est derrière Greta Thunberg mais devant Maurice Strong… Le mondialisme est-il aussi une histoire de poupées russes ?
C’est en tout cas ce que met en lumière une méthodologie utilisant des sources de première main. Des faits et des documents, pour reprendre le nom de l’incontournable revue fondée par feu Emmanuel Ratier. Ceci nous préserve, dans la mesure du possible, de raccourcis hasardeux et de biais cognitifs. Nul besoin d’extrapoler.
Pour revenir sur la dernière poupée de votre question, impliquant éventuellement d’autres acteurs comme les Rockefeller, il faut savoir que sans Strong, l’Agenda 21 et les COP annuelles qui en découlent n’existeraient tout simplement pas. Avec la mise en place de cet échiquier institutionnel, on peut rigoureusement dire que Maurice Strong est à l’écologisme planétaire ce qu’est Joseph Retinger à l’Union européenne.
Mentionnons quelques-unes de ses références : figure de proue du mouvement écologiste, cofondateur du GIEC, chairman du Conseil du World Economic Forum, administrateur de la Fondation Rockefeller de 1971 à 1977 et récipiendaire du National Audubon Society Award 19, Commandeur de l’Ordre de l’Arche d’Or20, premier directeur fondateur du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) à l’origine, avec l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) de la création du Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat (GIEC). Ce PNUE a été créé suite à la Conférence de Stockholm de 1972 que Strong a impulsée et dirigée, il est aussi l’initiateur du Sommet de Rio de 1992 et de son Agenda 21, l’ardent défenseur du New Age aux Nations Unies, le président du 4ème Congrès Mondial des Terres Sauvages21 de 1987 qui débouchera en 1991 sur la création du Fonds pour l’environnement mondial (FEM)22 auquel appartiennent aujourd’hui 183 pays. Liste loin d’être exhaustive.
Ainsi, même si Strong est bien moins connu que Soros, c’est lui qui dictait directement la marche à suivre aux chefs d’État, sans filtre ni lobby. La Charte de la Terre, un texte « eschatologique » co-écrit par Steven Rockefeller à l’initiative de Maurice Strong, a par exemple été endossé par l’UNESCO (2003), l’IUCN (2004), le Millenium NGO Forum (2000), le World Resources Institute ou encore le WWF. Or le contenu de cette charte parle de lui-même, tel l’un de ses derniers paragraphes :
Pour bâtir une communauté universelle durable, les nations du monde doivent renouveler leur engagement envers les Nations Unies, honorer leurs obligations dans le cadre des accords internationaux existants et soutenir l’application des principes de la Charte de la Terre au moyen d’un instrument juridiquement contraignant à l’échelle internationale sur les questions d’environnement et de développement.
La Charte de la Terre (page 6)
Charte de la Terre qui, selon son auteur même, est la mère de l’Agenda 21 :
À la suite de consultations et de conseils interminables, nous avons décidé de recommander au comité préparatoire que la conférence soit conçue pour produire une déclaration de principes, que j’ai proposée sous la forme d’une Charte de la Terre, et un Plan d’Action, qui a été appelé Agenda 21.
Maurice Strong – Where on Earth Are We Going?
D’ailleurs, pour faire le lien avec ma réponse quant à votre troisième question, où j’affirme que la répartition des rôles prime sur la rivalité entre nos milliardaires philanthropes, certains commandements de la Charte de la Terre sortent du cadre écologique (il s’agit donc bien d’idéologie) et ne peuvent donc être légiférés par des Sommet de la Terre décennaux ou des COP annuelles veillant à la décroissance sous prétexte de carbonne. Dès lors, ce sont d’autres ONG qui les appliqueront, telles celles sous tutelle de l’Open Society de Soros, plus que jamais simple exécutant :
- Point 11-b (féminisme) – « Encourager la participation active des femmes dans tous les aspects de la vie économique, politique, civile, sociale et culturelle en tant que partenaires égales et à part entière, décideuses, dirigeantes et bénéficiaires. »
- Point 12-a (communautarisme) – « Éliminer toute forme de discrimination, notamment la discrimination basée sur la couleur de peau, le sexe, l’orientation sexuelle, la religion, la langue et les origines nationales, ethniques ou sociales. »
- Point 13-b (jeunisme ) – « Soutenir la société civile locale, régionale et mondiale et promouvoir une réelle participation de toutes les personnes et organisations intéressées dans la prise de décision. »
Collaborateur et ami de trois des cinq frères Rockefeller (David, Laurance, Steven), le cas Strong illustre l’impérieux recours aux sources autorisées lorsqu’il s’agit d’idéologie. Car, derrière une fortune tirée de l’industrie pétrolière et du secteur énergétique, comment comprendre les motivations écologiques23 de cet homme autrement que par une mystique particulière, l’ayant poussé à fonder le « centre spirituel » Manitou24 ? Comment expliquer l’Earth Council qu’il a fondé après le Sommet de la Terre de Rio de 1992 avec Klaus Schwab et l’ancien président de la Banque mondiale Robert McNamara ou encore l’objectif de la Charte de la Terre du 29 juin 2000 dont une copie a été déposée avec des Livres de Temenos dans l’Arche de l’Espoir, singerie de l’Arche de l’Alliance apparemment assez crédible pour être présentée en 2002 aux Nations Unies lors de la préparation du Sommet de la Terre de Johannesbourg25 ?
Mais, soyons très clairs, l’action de l’ONU ne sera pas le seul objectif. Le véritable objectif de la Charte de la Terre est qu’elle devienne en fait comme les Dix Commandements, comme la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Maurice Strong – People’s Earth Charter
Relié au Club de Rome de 1968 de son ami David Rockefeller prônant la fin de la croissance et derrière le rapport Meadows de 1972, on peut logiquement s’interroger si le Great Reset de Schwab n’est finalement pas le fameux remède de son mentor Strong au Sommet de la Terre de Rio en 1992 :
S’adressant à l’audience du Sommet de la Terre de Rio, Maurice Strong a suggéré un remède principal, selon lequel : « Nous pouvons arriver au point où le seul moyen de sauver le monde sera l’effondrement de la civilisation industrialisée. »
Guy Boulianne – La Société fabienne
20. La « Croissance Intelligente » communiste
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Schwab applique les préceptes strongiens faisant de tout esclave soucieux d’améliorer sa condition un criminel en puissance :
La force qui aide les gens à se libérer de la pauvreté et à avoir une vie décente est la même qui détruit la viabilité de notre planète pour les générations futures. Les émissions qui causent le changement climatique ne sont pas seulement le résultat d’une génération d’industriels égoïstes ou de baby-boomers occidentaux. Elles sont la conséquence du désir de créer un meilleur futur pour soi.
Klaus Schwab – Stakeholder Capitalism: A Global Economy That Works for Progress, People and Planet
De fait, si Strong a eu Klaus Schwab pour « apprenti » dirigeant et que ce dernier a à son tour des sous-officiers tels que Ursula von der Leyen, Mario Draghi ou Emmanuel Macron, il en a ainsi été pour George Soros et Maurice Strong qui, sans rien ôter à leur talent et à leur extraordinaire parcours26, n’auraient jamais été les mêmes sans les soutiens des Rothschild pour Soros, et des Rockefeller pour Strong. Pour conclure votre question, on peut dire qu’à un certain niveau, c’est l’ombre qui fait la lumière.
6. Merci Thibault pour ces informations édifiantes. Pour prendre du recul face à ces 1001 institutions et ONG, vous serait-il possible de nous synthétiser « la galaxie Strong » ?
7. Bonus : Dark winter is coming
Comme son nom l’indique, il s’agit d’un hiver sombre où pénuries alimentaires, émeutes, famine et guerre civile se succèderaient pour, une fois révolu, laisser place à la renaissance (Penser Printemps) et remplacer le vieil ordre par le neuf, tant attendu à en croire les adages maçonnique Ordo ab Chao ou hollywoodien Winter is coming.
Enfin, et sans doute surtout, parce que son scénario renvoie très précisément à ce que notre planète va bientôt vivre : une sorte de nouveau Moyen-Age, plein de violences, de désordres, de catastrophes naturelles, de seigneurs de la guerre, de querelles de pouvoir aux rebondissements très rapides. Game of Thrones décrit le monde qui s’annonce après la fin de l’Empire américain, un nouveau Moyen Age flamboyant où aucun pouvoir n’est stable, où tout devient possible.
Jacques Attali – Un planétaire Moyen-Age (7 avril 2014)
Loin du discours tenu par Ursula von der Leyen le 26 janvier 2021 à Davos (i. e., grosso modo, l’European Green Deal) il faut comprendre que ce remodelage du monde, littéralement Build Back Better, implique une fin de l’ancien, une réinitialisation institutionnelle, démographique et spirituelle. D’ailleurs, à la lumière de l’autobiographie du mystique Maurice Strong, le « mentor » de Klaus Schwab, le Dark Winter est un des dispositifs du Great Reset. En effet, dès son premier chapitre Strong se livrait entre vœux et prospective pour janvier 2031 :
À la fin du XXe siècle, l’accroissement exponentiel de la population humaine était perçu comme le plus grand problème de l’humanité, « l’Ur-problem » [le problème initial] au fondement de tous les autres. Pourtant désormais la croissance démographique a cessé ; les niveaux de population chutent précipitamment presque partout, et certaines zones de notre planète ont été presque entièrement dépeuplées. Davantage de personnes meurent, et meurent plus jeunes – les taux de naissance ont chuté drastiquement tandis que la mortalité infantile s’accroît. À la fin de la décennie, les meilleures approximations évaluent la population mondiale totale à 4,5 milliards, un peu moins qu’au début du siècle. Et les experts ont prédit que la réduction de la population humaine pourrait bien continuer au point que ceux qui survivent ne pourraient pas se compter à plus du 1,61 milliard de personnes qui peuplaient la Terre au début du XXe siècle. Une conséquence, oui, de la mort et de la destruction – mais en fin de compte une lueur d’espoir pour l’avenir de notre espèce et son potentiel de régénération.
Maurice Strong – Where on Earth Are We Going?
Rappelons au passage que le World Economic Forum est enregistré comme ONG (entité de catégorie III) au sein du registre de transparence de la Commission européenne27, lui conférant un poids supplémentaire pour s’ingérer dans nos vies. De manière aussi explicite que concrète, le Great Reset c’est, sur le plan :
- institutionnel, une « nouvelle normalité » et une « nouvelle réalité » dixit Lucien Cerise, c’est un monde technocratique où prétextes sanitaire et climatique se succèderont jusqu’à 2030 année où, comme le World Economic Forum l’annonce depuis 2016,« vous ne posséderez rien et serez heureux ».
- démographique, le retour à 1900 ; les cénacles environnementaliste et globaliste partagent en effet cette même préoccupation : de Paul Ehrlich (le modèle de l’ONG Les Amis de la Terre) au rapport d’Henry Kissinger de 1974 (et déclassifié en 1989) intitulé National Security Study Memorandum 200 (NSSM-200) : Implications of Worldwide Population Growth for U.S. Security and Overseas Interests, revenons à 1,61 milliard d’êtres humains.
- idéologique, de l’Intelligence Artificielle au transhumanisme en passant par le crédit social, c’est le Man-Machine Project, premier nom des conférences de la famille Macy lié aux Rockefeller menant d’une part au projet cybernétique décrit par Lucien Cerise, mêlé à un Gaïanisme planétaire à la Maurice Strong.
Pour parvenir à ce Great Reset, l’élite prépare les esprits avec des « exercices » en guise de bandes-annonces. Ainsi, si l’Event 201 anticipait en octobre 2019 la prochaine pandémie, le Cyber Polygone a, en juillet 2021, communiqué sur une cyberattaque imminente qui entraînerait le black-out. Après le temps du virus humain et des thérapies expérimentales28 appelées vaccins par les médias vient, puisqu’ils le martèlent, celui du virus machine, des dysfonctionnements et des pénuries.
En conclusion, le « Club des cinq » (Bono, Gates, Rockefeller, Soros) que j’ai évoqués sont tous amis avec Schwab et participent, selon « leurs grades et qualités », à la réalisation de ce Great Reset. S’agissant de cette philanthropie, pour reprendre le sous-titre de mon dernier livre, elle est la plupart du temps équipée d’un double-fond. Car si cette élite trompe les masses, elle ne leur ment pas et œuvre en effet pour la planète, sa faune et sa flore. Quant à son humanité, trop nombreuse selon l’élite, elle constitue une menace pour la planète. Articulées, ces deux propositions indiquent la « solution » sans appel : réduire l’humanité pour sauver la planète.
Propos recueillis par Gregor OVITCH
1 – Nous devons cette découverte au journal allemand Deutschland Kurier, reprise notamment par le site suisse Les Observateurs.
2 – La mise en avant de stars est un classique de l’ingénierie du consentement ; on a pu voir le casting de Game of Thrones s’associer à l’International Rescue Committee pour les migrants, ou pour Greenpeace Lambert Wilson et Marion Cotillard en France, jusqu’à l’actrice Julie Estelle – The Raid 2, The Night Comes For Us – en Indonésie. Bono est quant à lui mis très en avant par la cause mondialiste, comme en en témoignent sa tribune au World Economic Forum en février 2019 ou sa proximité mise en avant sur Twitter par sa vice-présidente Josette Sheeran.
3 – Pour revenir sur l’élection de Macron, les réseaux Soros avaient d’ailleurs, vous vous en souvenez sûrement, contribué discrètement à une ingérence informationnelle sous prétexte de lutte contre les « fake news » pendant la campagne. L’initiative était portée par le Google News Lab et First Draft, dont 12 organisations partenaires sont des proxys de l’Open Society : WITNESS, Politifact, Global Voices, PR Watch, ProPublica, etc. De son côté, ONE et trois autres ONG (dont CARE, financée par l’Open Society) avaient implémenté un « comparateur de programmes » chargé d’étudier les propositions des candidats français dans le domaine de l’aide au développement. Cf. cet article publié en février 2017 sur Soros Connection. Ceci est toujours d’actualité puisque Soros et Reid Hoffman, cofondateur de LinkedIn, viennent d’annoncer le financement de Good Information pour « lutter contre la désinformation en ligne ».
4 – Cf. https://www.weforum.org/agenda/authors/greta-thunberg
5 – Dans son autobiographie, le généticien David Suzuki révèle que c’est ce Strong, qui deviendra membre honoraire du Bureau directeur de la David Suzuki Fondation, organisateur du Sommet de Rio qui a insisté pour que Severn vienne à la tribune. Cf. l’autobiographie de David Suzuki.
6 – Pour se référer aux généalogies relativement récentes mais ô combien déterminantes pour notre époque, voir les ouvrages Histoire secrète de l’oligarchie anglo-américaine de Carrol Quigley et La Société fabienne – Les maîtres de la subversion démasquée de Guy Boulianne.
7 – Sur les 70 ONG favorisant les flux migratoires près des Balkans, près de la moitié d’entre elles étaient rattachées à l’Open Society.
8 – Le blog Soros Connection n’existant plus, seulement à travers des bribes via la Wayback Machine comme celle-ci datée de juillet 2017, nous avons remis ces 25 articles sous forme de PDF téléchargeables ici.
9 – D’un auteur qui, après m’avoir demandé de collaborer avec lui dans le cadre de reportages, a soudainement disparu après lui avoir transmis ma méthodologie de recherches ainsi que des notes que j’ai retrouvées un an et demi plus tard à la parution de son livre sur Soros.
10 – Cf. l’article Billionaire club in bid to curb overpopulation | The Sunday Times (thetimes.co.uk). A savoir que Ted Turner et David Rockefeller sont amis avec Maurice Strong.
11 – Cf. http://www.ghif.com/sponsors-partners/
12 – Créé par Transparency International et co-financé par l’Open Society, Integrity Watch est un outil dynamique qui construit de manière interactive sa base de données notamment à partir des informations fournies par les entités enregistrées sur le registre de transparence de la Commission européenne. Toutefois, pour des raisons apparemment techniques, l’outil ne permet plus de se reporter aux meetings entre 2014 et 2019 sous le mandat Juncker. Heureusement, ces données peuvent être restituées via la Wayback Machine.
13 – Cf. https://www.gavi.org/fr/actualites/media-room/declaration-commune-de-covax-sur-les-previsions-dapprovisionnement-pour-2021
14 – Baromètre et lettre mensuelle réalisés de 2015 à 2017 pour la Fondation Prometheus.
15 – Etude réalisée pour le CESTUDEC et éditée chez VA Press.
16 – Après avoir fait une fortune dans le pétrole, la famille Rockefeller s’est tournée vers la transition énergétique et s’est appuyée sur des proxys comme Greenpeace pour attaquer les entreprises pétrolières en Alberta, sous des prétextes là encore environnementaux.
17 – Comme l’ont démontré les nombreux travaux de Yan Giron.
18 – Illustrons « l’exemplarité » de Soros à l’égard de cette transparence qu’il prêche. Il est après tout l’un des plus fidèles bailleurs de fonds de Transparency International, ONG dite de référence dans la transparence, la lutte contre la corruption et le soutien aux lanceurs d’alerte. En 1998, Soros admit dans l’émission 60 Minutes que son Quantum Fund avait été domicilié offshore afin d’échapper aux obligations envers la SEC (le gendarme boursier). En 2011, son Soros Fund Management, célèbre hedge fund, devint soudainement un family office : dans le cadre de la loi Dodd-Frank renforçant les contrôles sur les hedge funds, seuls les family offices réussirent à s’en faire exempter. Mais les ONG consacrées à la transparence restent bien silencieuses là-dessus. Après tout, Soros finance directement Transparency International, Alter-EU (Alliance for Lobbying Transparency and Ethics Regulation) ou Finance Watch. Quant à Financial Transparency Coalition et Transparify, auto-mandatées pour attribuer des notes de transparence, elles sont financées via le Think Tank Fund, créé par l’Open Society. Liste non exhaustive.
19 – Organisation créée sur impulsion du Rockefeller Brothers Fund.
20 – Créé par le Prince Bernhard, également cofondateur du Bilderberg et le premier directeur de l’ONG de protection de l’environnement World Wide Fund for Nature (WWF) fondé par Julian Huxley.
21 – Ce 4th World Wilderness Congress eu lieu à Denver co-organisé par Edmond de Rothschild avec David Rockefeller en figure de proue (La Société fabienne, page 133, Guy Boulianne).
22 – En anglais Global Environment Facility, GEF
23 – Cas similaire à celui de John H. Loudon, président de la Royal Dutch Shell puis du WWF, l’institut écologique fondé par Julian Huxley. De même l’idée d’un Maurice Strong devenu bienveillant après une carrière dans le pétrole est difficile à croire lorsqu’on sait que celui-ci a été mouillé dans le scandale de corruption en 2005 dans l’affaire pétrole contre nourriture et que son projet American Water Development Inc. a essuyé la fronde, de populations vivant autour de Crestone, pour des raisons écologiques !
24 – Fondé en 1988, parrainé par Laurance Rockefeller, le site de la Fondation Manitou, fondée par les Strong et Rockefeller en 1977 et qui à travers lamaïsme et Tour de Babel, conjuguait œcuménisme cher à la théosophie et ziggurat, impliquant logique sacrificielle, allant avec leur malthusianisme. Quiconque s’est en outre penché sur le New Age connaît sa finalité mondialiste sous de faux airs de syncrétisme baba cool. La Fondation Manitou sise à Crestone en est l’archétype : plusieurs temples construits pour répondre à diverses spiritualités, accent mis sur l’orientalisme, New Age à tous les étages. Dans son autobiographie, Strong en fait d’ailleurs l’éloge comme étant le dernier bastion d’une humanité résiliente dans un faux exercice de prospective de son premier chapitre, Report to the Shareholders, Earth Inc., situé au 1er janvier 2031 (bien proche de l’Agenda 2030 de l’ONU, qui a pris le relais des Objectifs du millénaire pour le développement impulsés notamment par Strong). Un chapitre dans lequel, par ailleurs, il fait l’éloge d’une « dictature bienveillante ». Strong a en outre dirigé pendant plusieurs années (1979 – 1987) la Lindisfarne Association, créée via les fonds du Rockefeller Brothers Fund. Inspirée par la Noosphère de Teilhard de Chardin, cette association visait à « l’étude et la réalisation d’une nouvelle culture planétaire » et a drainé de nombreuses personnalités de renom : Gregory Bateson (influence majeure de George Soros, à en lire le fondateur de l’Open Society), Francisco J. Varela, James Lovelock (scientifique auteur de Hypothèse Gaïa et co-dirigeant de l’ONG Population Matters) qui en août 2009, au journaliste Stephen Sackur lui demandant « Alors quel est selon vous le chiffre viable que la planète Gaïa peut supporter ? » répondait « Je pense que, vivant de la manière dont nous vivons, nous ne devrions pas être plus d’un milliard, probablement moins, et c’est très important » (BBC, passage) ou encore là, en novembre 2021, commençait sa tribune intitulée « Attention : Gaia pourrait détruire les humains avant que nous ne détruisions la Terre » publiée dans The Guardian par « La COVID-19 pourrait bien avoir été un retour négatif. Gaïa fera plus d’efforts la prochaine fois avec quelque chose d’encore plus méchant. », David Spangler à qui l’on doit cette citation « Personne n’entrera dans le Nouvel Ordre Mondial à moins qu’il ou elle ne fasse le serment de vénérer Satan. Personne ne fera partie du Nouvel Age sans recevoir une initiation luciférienne. » (Chapitre IV de son Reflections on the Christ paru en 1978), membre de Planetary Citizens et directeur de la Findhorn Association (vivier à ésotéristes : rosicrucien, wiccan, théosophiste où Eileen et Peter Caddy se revendiquent d’Alice Bailey, fondatrice du Lucis Trust, accrédité ECOSOC à l’ONU) ainsi que Kathleen Raine. Raine a fondé la revue Temenos, puis la Temenos Academy (parrainée par le prince Charles de Galles) du nom des livres de Temenos déposés dans l’Arche de l’Espoir précitée… Raine revendique pour son académie l’influence de la spiritualité pérennialiste, un courant popularisé par deux figures éminentes de la Société théosophique (telle Alice Bailey) : Helena Blavatsky et Annie Besant, membre de la Société fabienne. Très prolixe quand il s’agit de se mettre en avant, Maurice Strong n’a rien mentionné de ce pan de son écosystème dans son autobiographie. Pourtant, la grande influence d’un Maurice Strong sur l’ONU durant plusieurs décennies (cf. son autobiographie très détaillée de ce point de vue) ou encore sur son ami Jim Wolfensohn, devenu président de la Banque Mondiale tout comme Robert McNamara, son colistier pour la Charte de la Terre dont toutes les nations éprouvent l’application de ses principes à travers les Sommets de la Terre dictant les Agendas 21 et 30, pose question quant à leurs réels mobiles.
25 – Cf. https://sallylinder.com/ark-of-hope
26 – Cf. l’autobiographie de Maurice Strong Where on Earth are We Going ?
27 – Cf. https://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/displaylobbyist.do?id=567538843366-43
28 – Pour de l’information alternative quant à la COVID, abonnez-vous au fil Telegram de Silvano Trotta, Momotchi et COVID-1984 (à qui l’on doit l’information et la capture quant aux 666,6 millions de dollars versés par la Fondation Gates à l’OMS) et consultez le site France Soir.
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